( 255 ) L. E S
E N F A
N 3.
Le petit monde de France Est-il plus adroit que nous ? Fait-il avec plus d'aisance, Des flèches ou des hou tous? Court-il avec ses compagnes, Chasser au fond des forêts? Et dans le creux des monlagnes, Sait-il tendre aussi des rets?
De tems en tems je les appelle Le morne silence me plonge tout-à-coup clans une sombre rêverie, j'envisage mon sort... Labandon de la nature entière. . . . . . . . Hélas ! que dire à Lisbé ? où sont ces pauvres petites? Je ne m'aperçois pas que des lacs à perte de vue m'ont fait perdre le cours du torrent; des taillis épais couvrent des réservoirs d une eau plus noire que celle du Styx. Les oiseaux n"osent approcher de ces rives effrayantes. J'appelle toujours Eglano, le sommeil m'absorbe, je me blottis dans une grotte obscure ; un tronc grisâtre que je prends pour une vieille bâche me sert de degré pour y monter ; je ne sais pas i leurs maris ; elles portent un koukrou, h se ronde faite de roseaux, sans brassière, qu'elles suspendent à leurs fronts par une anse très-longue, de la manière que les boeufs portent le joug.