Voyage à Cayenne dans les deux Amériques et chez les anthropophages.Tome second

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( 166 ) autorisée à employer tous les moyens coërcitifs pour qu'il soit fini au 15 prairial prochain, époque que l'agent avoit fixée pour son départ. Personne ne pourra vendre son bien, ni disposer de son revenu, sans avoir satisfait à cette dette. Un autre arrêté, en date du 7 , met tout le bétail en réquisition: un autre, en date du 8, force tous les colons de payer l'arriéré de leurs contributions. Le sixième brut équivaut à la moitié du revenu; l'arriéré monte «à près des trois quarts de la récolte des moins aisés ; il enlève les habitations aux plus riches. Jadis, ils avoient des nègres, hypothèque de leurs fonds et revenus ; ils n'ont plus que leurs stériles abattis, qu'il leur reprend après leur avoir enlevé leurs bras. Depuis brumaire an 7 [octobre 1798] leurs vivres sont en réquisition pour le gouvernement en proie à fa famine. En 1799, des corsaires viennent, de France, amènent des prises ; Cayenne regorge de farine, la réquisition continue. Burnel fait vendre les denrées à Surinam , fait sortir les trois arrêtés précités, y tient tellement la main , que toutes les pirogues qui vont à Cayenne sont déchargées au


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