Voyage à Cayenne dans les deux Amériques et chez les anthropophages.Tome premier

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( 11 ) Nanette ! — Pourquoi me

cacher ? — Maman

t'a grondée , l'autre jour , pour avoir ôté ton cotillon. — .... Oh ! elle n'est pas là.

Voilà

l' instinct de la nature, qu'une lueur de raison éclaire quand l'enfant cherche à se cacher. Un beau jour la maman les surprend, leur donne le fouet , ils rougissent , se taisent , se cherchent , et veulent deviner un mystère qui ne devroit se développer qu'avec l'âge.

Fait-

on bien de les fouetter ? je ne le crois pas, il vaudroit mieux leur faire honte, ou les changer de village. Nous voilà à Versailles : on

me met en pri-

son dans les Petites-Ecuries de la reine ;

le

de son épouse , d'émigration ; ils voient les déportés de bon œil. On me loge dans un grand chauf-

concierge Bizet est là gardien prévenue

foir où sont douze ou quinze villageois, arrêtés pour avoir voulu soustraire leur en ré

à la

déportation. A neuf heures on ouvre la porte de la grille , on m'appelle , ce sont mes amis à qui j'avois écrit le matin ; le

lendemain, ils

m accompagnent jusqu'à Rambouillet ; nous descendons au Grand-Monarque , puis on me

en prison tandis que mes amis sont descendus payer le diner ; malheureux strataconduit


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