Voyage à Cayenne dans les deux Amériques et chez les anthropophages.Tome premier

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le canot. Comme la marée est basse . le rivage est couvert de vase, deux nègres me chargent sur leus épaules et me conduisent au poste ; je regarde avec étonnement ce Kouron si fameux dans l'histoire de la colonie de 1763. lies herbes de la hauteur de 2et 3 pieds obstruent un petit sentier qui est la grande route. Quel desert , mon Dieu ! A la distance de deux portées de fusil , je n'ai trouvé que huit mauvaises loges de sabotiers; voiia Koron ! .. . Nous passons à côté de l'église ; la bâtisse en paroit jolie , elle est fermée... Plus loin un grand bâtiment long comme un boyau sert de magasin, de corps-de-garde et de caserne ; un nègre à moitié endormi auprès d'un feu couvert de cendre me crie qui vive, je demande l'officier. Il se lève et me conduit à notre case; un troupeau de bétail parque dans notre jardin ; le vacher occupe la maison, il dort d'un profond sommeil, ce spectacle me nàvre d'effroi. Comment vivre sept dans un pareil désert ? Je vais retrouver Margarita, le passager nous ouvre sa case , fait débarquer notre bagage , nous invite à nous reposer jusqu'au jour. Nous sommes enfin libres et sans gardes


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