Voyage à Cayenne dans les deux Amériques et chez les anthropophages.Tome premier

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( »75 ) » cela ne Tienne, venez. — Jelevoudrois bien, » monsieur, maismon maître va m'attendre. — » Eli bien! ma fiLle , meltez-là votre cruche, » et entrons dans la première église ; vous savez » que nous n'avons pas besoin de bans; les » prêtres ont ordre de marier au plus vite tous » ceux qui se présentent pour l'établissement » de Cayenne. » Us vontà Saint-Louis ; un des vicaires achevoit la messe d'onze heures ; les futurs se prennent par la main, marchent au sanctuaire, donnent leurs noms au prêtre, sont mariés à l'issue de la messe, et s'en retournent faire leurs dispositions pour le voyage. La cuisinière revient un peu tard chez son maître, et lui dit en posant sa cruche : « Monsieur, » donnez-moi, s'il vous plaît, mon compte. — » Le voilà, ma fille; mais pourquoi veux-tu t'en » aller? — Monsieur, c'est que je suis mariée. » —Mariée! et depuis quand P—Tout-à-I'heure, » » » » » »

monsieur , et je pars pour Cayenne. — Qu'est-ce que ce pays là ? — Oh! monsieur, c'est une nouvelle découverte ; on y trouve des mines d'or et d'argent, des diamans, du sucre, du café, du coton; dans deux ans on y fait sa fortune! — C'est fort bien , ma fille ;

» mais d'où est ton mari ? — De la Flandre au-


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