Voyage à Cayenne dans les deux Amériques et chez les anthropophages.Tome premier

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( 148 ) nos marins qui ont fréquenté ces parages, nous disent qu'il y a quatre ans ils restèrent en panne pendant un mois à l'endroit où nous sommes ; ils étoient accompagnés d'un suédois qui perdit la moitié de son monde par la peste et faute d'eau, eux-mêmes étoient L axe s'élève

à

pic vers la froide Scythie ,

S'applatit dans les champs de

l'aride Libye.

Notre sommet du globe est au séjour des Dieux, Et l'autre sous nos pieds au manoir ténébreux. Un énorme dragon franchit cet intervalle, En replis tortueux, de sa gueule infernale, Il pompe les deux oui s qui bravant sa fureur Se cramponnent d'effroi quand Neptune vengeur , Ou relève ou suspend sur leur axe opposé Les énormes replis de son front courroucé. L'hémisphère a nos pieds où. Minos nous appelle , Est , dit-on , le.manoir de la nuit éternelle, Où le jour qui nous fuit renaît dans ces climats: L'étoile du berger sur des monts incarnats, Le remplace à son tour quand sa foible lumière, De l'Orient pourpré nous franchit la barrière. Par ces détours réglés sur les ailes du tems , On prédit les beaux jours, les calmes, les autan»; L'heure de confier des dépôts à la terre, Celle de les reprendre à cette tributaire. Sur le front de Thétis , et serein et trompeur, Le marin lit le sort de l'avide armateur ; Il sait

S'IL

doit voguer ou rester dans la rade,

Si le sapin attend la hache Dans l'étude des cieux nous lisons les saisons, L'astronome est un œil qui veille à nos moissons.


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