Voyage à Cayenne dans les deux Amériques et chez les anthropophages.Tome premier

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(100) sommets couverts-le neiges et leurs pieds plantés de bois. Des cavités immenses, des gouffres, des décombres, des antres effrayans nous présentent de majestueuses horreurs ; une fumée blanchâtre s'élève de ces rochers qui amoncèlent les nues. Leur approche rend les vents variables et excite de violentes tempêtes. Un voyageur égaré dans ces abîmes, entendroit sans merveille la foudre gronder sur sa tête , pendant qu'il la verroit rouler à ses pieds. . . . Nous n'avons encore dépassé que les.ports de Bayonne, de Saint-Sebastien, de Saint Andero, en rangeant toujours les Asturies. Les hirondelles Irisent l'eau. .. Messagères du printems, plus heureuses que nous, vous allez suspendre vos nids aux toits dont on nous a arrachés! 3 Mai( 14 floréal). Vent en poupe, nous filons neuf nœuds. Sur les dix heures, le corsaire les Sept-Am3is invite notre capitaine à gagner le large. La pointé du Finistère, nous ditil, est gardée par un stationnaire anglais qui rôde à vingt - cinq lieues; Villeneau répond qu'il a des ordres précis de ne pas quitter la côte. Les deux bàtimens s'éloignent en se promettant un mutuel secours. Après midi nous découvrons le cap Ortu-


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