Voyage à Cayenne dans les deux Amériques et chez les anthropophages.Tome premier

Page 156

( 92 ) par.des vers longs comme le doigt; en voilà pour jusqu'à midi. Chacun va se coucher, ou dans l'entrepont, ou dans les batteries, ou dans les porte-hautbancs . pour faire une visite domiciliaire dans ses habits , où il trouve des milliers de buveurs de sang et de comités révolutionnaires. En vain changeroit - on de linge à toute heure , le nombre des indigens est si grand, que la juives notre odeur

mal-propreté est inévitable. Les lépreries étoient des palais en comparaison de dortoir ; le bois est imprégné d'une cadavereuse , capable de donner la

peste ; les alimens se corrompent aussi-tôt qu'on les met à l'embouchure de ce goufre. Le pilote vient de retourner le sablier pour la douzième fois; on sonne le dîner. ( Voyez l'ordre pour notre table dans l'article III du réglement ci-dessus. ) Notre cuisine est à stribord, celle de l'état* major à bas-bord; de ce côté, les poulets tournent à toutes les heures du jour. Quatre ou cinq mousses élégans aident le cuisinier des officiers, et vendent à la dérobée jusqu'aux miettes qui tombent de cette table ; ii nous est défendu d'en marchander , et même de

parler


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.