Voyage à Cayenne dans les deux Amériques et chez les anthropophages.Tome premier

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( 79) Le phare qui la donne est

à moitié ténébreux,

et réellement cette lanterne tourne et partage la lumière avec les ténèbres, pour défendre aux navigateurs d'approcher. Les brisans ont failli submerger nos canotiers.... Il est minuit, nous levons l'ancre pour filer quelques nœuds et échouer en sûreté au premier crépuscule, Aurons-nous le sort de Robinson Crusoé ? Ce navigateur trouva une île hospitalière, et nous serons jettés dans le3. sein de nos ennemis. Tout l'équipage harassé de fatigues, profite de ce moment de

fausse sécurité pour se li-

vrer à-un profond sommeil.

Le capitaine,

1 état-major et les hommes de quart sont les seuls qui veillent sur le gaillard de derrière.

A minuit et demi, M. Dupé, chirurgienmajor, vient au poste de ses aides, leur ordonne de se préparer à panser les blessés. On s'éveille en sursaut; on crie aux armes; on coupe le cable de l'ancre :

l'anglais nous a

débusqués par la lumière de nos canotiers; Il

n'est qu'à deux portées de fusil de notre bord ; le combat va commencer. Une de ses frégates, meilleure voilière c|ue les deux autres , nous atteint et nous salue

d'une décharge de 16 et de 9.


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