Contribution de la Guadeloupe à la Pensée Française

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ARMAND

BARBÈS

à Pointe-à-Pitre. le 18 septembre 1809. Décédé à la Haye (Hollande) le 26 juin 1870.

A

avoir fait ses études au collège de Sorèze, dans le Tarn, il alla, en 1830, à Paris pour y étudier le droit. Avec Blanqui, Baudin et ceux qui voulaient hâter l'éclosion de la République, il s'affilia aux sociétés secrètes, notamment aux Droits de l'Homme. Il prit part à l'insurrection d'avril 1834 et subit cinq mois de détention préventive; une ordonnance de non-lieu le rendit à la liberté. En mars 1836, il fut condamné à un an de prison, pour fabrication clandestine de poudre. Armand Barbès, homme d'action, dirigea l'échauffourée du 12 mai 1839. Trahi, disent certains historiens dont ScheurerKestner dans ses Souvenirs, par Blanqui (1), il fut arrêté et comparut, le 27 juin 1839, devant la Chambre des Pairs qui, le 12 juillet, le condamna à mort; Blanqui et Martin-Bernard, également accusés, furent condamnés à la prison. La Cour siégeait au Luxembourg, dans ce même palais dont Barbès refusa, neuf ans après, le poste de gouverneur que lui offrait le Gouvernement Provisoire de la Deuxième République. [J.-F. Jeanjean, l'Eternel Révolté, Revue la Révolution de 1848, mai-juin 1907.) PRÈS

(1) Dans ses Souvenirs de Jeunesse, parus, en 1905, dans la Revue, Scheurer-Kestner dit : « Avec un courage moral indiscutable, Blanqui manquait de courage physique. On sait que Tascherdan, dans la Revue Rétrospective, laisse entendre que le célèbre conspirateur a dévoilé les détails du complot qui l'a fait condamner avec Barbès et Martin Bernard. Barbès est resté toute sa vie convaincu de la culpabilité de son ancien complice. Il disait : « Nous étions trois ; ce n'est pas moi qui ai révélé le secret, et je jure que ce n'est pas Martin-Bernard. »


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