Contribution de la Guadeloupe à la Pensée Française

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A

LA

PENSÉE

FRANÇAISE

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DON CÉSAR, avec colère concentrée. Monsieur !... (Se reprenant, à part.) Oh ! la Semaine Sainte ! la Semaine Sainte !.. DON JOSÉ, à part. Le capitaine est bien hautain !

avec calme. Finissons... Je suis certain que vous êtes bon gentilhomme... Moi. j'ai engagé mon honneur à obtenir ce pardon... vous comprenez cela, n'est-ce pas ?... Eh bien ! je vous supplie... je vous conjure... DON CÉSAR,

LE CAPITAINE.

Quand donc ce mendiant aura-t-il fini ?... Je ne peux rien vous faire, mon brave homme. avec explosion. Non ?... Eh bien ! je vais te faire quelque chose, moi ! DON CÉSAR,

LE CAPITAINE.

Insolent ! DON CÉSAR.

Car c'en est trop à la fin !... Adieu la Semaine Sainte !... Monsieur le capitaine, je vais vous tuer. LE CAPITAINE.

Hein !... comment ?... DON CÉSAR.

Gomment ?... avec ceci... avec mon épée, qui ne peut qu'honorer la vôtre en la touchant... car je me nomme don César de Bazan, comte de Garofa, et j'ai droit de rester couvert devant le roi... moi, qui vous ai parlé chapeau bas !... Je vous prie, je vous supplie, je suis soumis et humble... vous me répondez avec hauteur et insolence !... Je fais un appel à votre pitié, et vous me traitez de mendiant ! moi !... Par ma foi, c'est trop abuser de ma patience et de l'édit royal ! (Le toisant.) Vous êtes d'un riche embonpoint, capitaine... le diable


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