Contribution de la Guadeloupe à la Pensée Française

Page 278

238

CONTRIBUTION

DE

LA

GUADELOUPE

lui aussi, Hély d'Oissel, avait dit : « Le général Lanrezac avait perdu la tête ». Dans sa réponse, qui est du 25 décembre, le général s'exprime ainsi : « Il faut qu'il y ait des gens bien vils pour oser m'attribuer les propos qu'on vous a rapportés. La seule chose qui m'importe, c'est que vous n'y avez pas cru, et je vous en remercie, car votre estime à vous, j'y tiens... « Je n'ai jamais manqué une occasion de répéter que si la Ve armée a pu se trouver entière et intacte au rendez-vous de la Marne, c'est à vous et aux dispositions prises par vous qu'elle le doit. Il me semble que c'est tout dire sur ce que je n'ai jamais cessé de penser de la clairvoyance de mon chef. « Non, vous pouvez répondre aux gens qui colportent ce mensonge infâme qu'à aucun moment votre chef d'état-major ne s'est senti en divergence de vues ou d'idées stratégiques avec vous. « Je sais que vous en êtes sûr, mon général, et vous en remercie. « Je considérai toujours comme un honneur très grand d'avoir servi sous vos ordres, à vos côtés, dans les circonstances tragiques que nous avons vécues ensemble, et je vous reste fidèle. « HÉLY D'OISSEL. »

Plusieurs autres de mes officiers m'ont écrit spontanément à diverses reprises pour protester contre les accusations dont j'étais l'objet. J'ai appris, par la suite, en décembre 1916, que le général Joffre, quand il était venu à Laon, le 29, dans la matinée, pendant la bataille de Guise, était décidé à me relever de mon commandement. Dès son arrivée, avant de m'avoir vu, il avait prescrit au commandant de Marmiès, de mon état-major, d'expédier d'urgence


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.