La vérité et les faits ou l'esclavage à nu dans ses rapports avec les maîtres

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— 21 — marchent côte à côte avec la liberté, sont à l'ordre du jour dans les colonies, paraissent trèsnaturelles à des hommes très-polis et quelquefois bien élevés, affables chez eux, qui exercent encore une gracieuse hospitalité envers ceux qui viennent officiellement étudier le régime de l'esclavage (mais non pas l'inspecter). Ces atrocités sont comprises dans la catégorie légale des châtiments disciplinaires, dont un procureur du Roi, M. Chevreux, a si bien dit dans un rapport au ministère, qu'on sait bien où le droit de les infliger commence, mais jamais où il finit. Plus heureux que ce noble magistrat, nous pouvons indiquer pour éclairer la religion des législateurs, où finit 1 ce droit de la force brutale, consacré, par l'usage de l'abus, j'usqu'à la cruauté. —C'est dans les lames écumantes qui servent de linceuls à des cadavres mutilés, qu'elles poussent aux rivages, revêtus des chaînes et des fers dont ils sont encore chargés— ou bien dans les cimetières particuliers des habitations (véritable champ de repos cette fois), où sans prières, sans contrôle, sont enterrés à la hâte bien des martyrs de la discipline légale, avec les procèsverbaux de leur mort. 1

Voyez pièces justificatives.

4e

série.


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