La vérité et les faits ou l'esclavage à nu dans ses rapports avec les maîtres

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— 222 — marine : il ne pouvait en être autrement. M. Mathieu a été trop oublieux de ses devoirs envers vous, et s'est laissé trop influencer par les colons, qui gouvernent la colonie en son nom , pour que le gouvernement de la métropole ne s'empressât pas de donner un démenti formel à ses actes.

Nous attendons avec

une

ferme

confiance que nous serons débarrassés d'un tel administrateur, qui ne peut que jeter la désorganisation dans le pays. La situation des affairespolitiques est toujours la même, rien n'a changé : le fouet, les carcans et les chaînes sont encore, grand Dieu ! à l'ordre du jour. Les autorités locales continuent à faire saisir administrativement tous les écrits libéraux venant de France, voire même le discours de l'honorable comte Beugnot, et suscitent des tracasseries de tous genres aux consignataires de ces écrits. Nous luttons vainement ici contre ces saisies arbitraires Les dernières promotions dans la magistrature ont jeté le découragement chez les magistrats bien intentionnés, c'est-à-dire les Européens. Nous voyons avec peine que le ministre de la marine a favorisé tous les magistrats créoles, et surtout ceux qui se sont montrés les plus hostiles a la réforme coloniale. M. Trolley, qui a épouse une créole, fille du secretaire colonial, M. Pageot, est un des protégés du ministère, et a de l'avancement. Cependant il est un de ceux qui ont voté l'acquittement scandaleux de Bruno, géreur de l'habitation Bayardelle. M. SainteCatherine de Percin, magistrat d'une incapacité complète, appartenant à une famille dont le nom est inscrit en lettres de sang dans les annales du pays, M. Sainte-Catherine, de simple juge auditeur au tribunal de première


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