La vérité et les faits ou l'esclavage à nu dans ses rapports avec les maîtres

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— 211 — octobre 1820, niais qu'elle doit au contraire concourir par son assistance à des châtiments, souvent pour des causes notoirement injustes. Ces potentats pensent même que la gendarmerie n'a qu'a exécuter aveuglément la volonté des colons, sans avoir à surveiller les mauvais traitements et autres actes répréhensibles de ces derniers, qui emploient ensuite des moyens perfides envers ceux qui ne veulent pas trahir leurs devoirs, et je me félicite d'autant plus, Messieurs, d'avoir rempli les miens, que cela me procure l'honneur de la demarche que vous avez bien voulu faire auprès de moi aujourd'hui. Le Chef d'escadron, FRANCE.

N. 127. Fort-Royal, le 22 septembre 1845.

Mon cher camarade, Vous ne doutez pas que je prenne une part trèsgrande aux tribulations qu'on vous fait subir dans ce pays, et, en vérité, je crois qu'il faut plutôt vous féliciter que vous plaindre, de la mesure qui vous appelle en France; mais il ne faut pas abandonner la partie, et je vous engage à faire valoir vos droits en France, avec toute l'énergie et toute la persévérance possible; je ne saurais trop vous recommander la prudence; nous avons affaire à des gens peu scrupuleux, pour lesquels tous les moyens sont bons, pourvu qu'ils arrivent à leurs fins. Vous avez dû avoir des renseignements détaillés sur l'embarquement de vingt-deux esclaves pour PuertoRico ; il sera très-important de faire connaître à Paris ce


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