La vérité et les faits ou l'esclavage à nu dans ses rapports avec les maîtres

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son mauvais vouloir, Vous n'avez pu trouver une erreur d'un millième seulement. Vous n'avez pas non plus reçu la moindre réclamation de la part des sous-officiers et gendarmes, ce qui prouve évidemment que mon admiministration a été aussi régulière qu'équitable, ce que vous avez omis de mentionner dans votre ordre d'inspection. Qu'il me soit permis de vous dire, mon Général, en finissant, que le premier devoir d'un chef est d'être juste, et que c'est en suivant cette règle, qu'il assure un serv ice dévoué au Gouvernement. Je suis avec respect., mon Général, etc. Le Chef d'escadron de gendarmerie de la Martinique, en congé. FRANCE .

Nota. Depuis longtemps le général Rostoland m'avait fait connaître qu'on savait se débarrasser de tous ceux qui n'avaient pas les préjugés coloniaux ; aussi n'a-t-il rien négligé auprès du gouverneur, qui en est imbu comme lui, pour me faire obtenir un congé que je n'ai pas. demandé; afin de moins gêner les actes arbitraires qui se commettent journellement.

N° 120. Saint-Pierre-Martinique, le 25 septem bre 1845.

A MONSIEUR LE MINISTRE DE LA MARINE ET DES COLONIES.

Monsieur le Minisitre, Par sa lettre du 12 août dernier, M. le maréchal-de-camp Rostoland, commandant militaire, m'a mandé que Votre Excellence m'avait accordé, par sa dépêche du 11 juillet, n° 380, un congé de six mois avec solde entière, et qu'elle chargeait M. le Gouverneur de pourvoir à mon embarquement aux frais de l'État.


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