La vérité et les faits ou l'esclavage à nu dans ses rapports avec les maîtres

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— 182 — qu'il est, il a plus d'uneraison de douter de l'exactitude des faits que je lui ai signales, puisqu'il s'est rendu luimême chez le boulanger dont il s'agit, et qu'il a vu les trois esclaves enchaînés. Pourquoi le chef de la colonie en cette affaire qui est exclusivement du ressort de la justice? — Pourquoi n'accueille-t-on que les plaintes contre ceux qui tâchent d'empêcher les abus? C'est peu encourageant s'ils sont mis en cause eux-mêmes à la place des oppresseurs !

N° 106. Saint-Pierre, le 12 août 1845.

A MONSIEUR FRANCE,

COMMANDANT DE AU

LA GENDARMERIE ,

FORT-ROYAL

Monsieur le Commandant, S. E. le ministre de la marine vous accorde, par dépêche du 11 juillet, n° 380, un congé de six mois avec solde entière, et charge M. le gouverneur de pourvoir à votre embarquement aux frais de l'Etat. Vous voudrez bien, en conséquence, choisir pour retourner en France l'un des bâtiments de commerce qui doivent prochainement quitter la colonie, afin que l'administration puisse arrêter les conditions de votre passage. M. Isnard étant le plus ancien lieutenant de la compagnie, vous l'appellerez au Fort-Royal, et lui remettrez le service. Vous voudrez bien m'informer du jour où vous serez en mesure d'opérer cette remise, afin que j'en fasse l'objet d'un ordre du jour. Vous voudrez bien aussi vous faire établir un congé de six mois, que vous m'adres-


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