La vérité et les faits ou l'esclavage à nu dans ses rapports avec les maîtres

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— 180 — Nota. On peut juger par les tracasseries qu'éprouvent tous ceux qui voudraient dénoncer les abus, combien peu sont connus et punis ! Que M. le directeur parle après cela de la vigilance du gouvernement pour la protection des malheureux esclaves! (Voyez la lettre du 17 février 1845, page 85.)

N° 105; Fort-Royal, le 26 mai 1845.

A

MONSIEUR

FRANCE , LA

COMMANDANT

LA

GENDARMERIE

DE

MARTINIQUE.

Monsieur le Commandant, M. le Gouverneur a reçu de M. Gayot, pharmacien en celte ville, une plainte contre la conduite que vous avez tenue à l'égard et au domicile de ce citoyen. Cette plainte, dont vous trouverez ci-jointe une copie, m'a été renvoyée par M. le Gouverneur afin que j'apprécie la suite à donner à cette affaire. Je vous invite donc à me fournir sans retard les explications que vous jugerez propres à me mettre à même de faire une prompte réponse au chef de la colonie, qui me demande mon opinion, que je ne veux lui exposer qu'en grande connaissance de cause. Afin que les renseignements que j'attends de vous soient complets, je vous invite, Monsieur le Commandant, à me faire savoir : 1° si, alors que vous vous êtes introduit chez M. Gayot, l'esclave dont il est question dans sa plainte ne s'était pas déjà présenté à mon parquet de votre part, et s'il n'était pas à votre connaissance aussi, que je l'avais renvoyé purement et simplement à son maître,


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