La vérité et les faits ou l'esclavage à nu dans ses rapports avec les maîtres

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— 166 — nommée Thérèse, esclave du sieur Huygues Derivery. habitant de la commune du Trou-au-Chat. s'est présentée à leur quartier avec un collier de fer au cou ; ce collier étant entortillé dans un mouchoir blanc, le brigadier n'a pu s'assurer de son poids et de son épaisseur, et a en outre oublié de demander à cette esclave, pourquoi son maître le lui avait mis. Mais ce n'est sans doute pas. sans de graves motifs, que cette femme a fait cette demarche. Le maréchal-des-logis, commandant la lieutenance,

H. COMMIN. N° 94. Fort-Royal, le 26 octobre 1844.

RAPPORT DU

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AU

26

OCTOBRE

1844.

En vertu d'un réquisitoire de M. le directeur de l'intérieur, en date du 23 ce mois, les gendarmes Berthelot et Bigorgne conduisent au Lamentin, sur l'habitation de son maître, dite l'Espérance, la nommée Elise, esclave du sieur Georges Despointes. Elise, femme déja âgée, remplissait depuis longtemps les fonctions d'hospitalière sur l'habitation l'Espérance, lorsque cette propriété vint à éprouver des pertes d'animaux : M. Despointes crut aussitôt au poison, soupçonna Elise, la fit arrêter, mettre en prison, et conduire à SaintPierre à la disposition de M. le Procureur du roi ; mais ce magistrat ne l'ayant pas reconnue coupable, M. le directeur l'a fait reconduire chez maître. N° 95. En vertu d'un réquitoire de M. le Procureur du roi, en date d'hier, les mêmes gendarmes conduisent ce matin au Lamentin, pour de là être dirigé de brigade en bri-


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