La vérité et les faits ou l'esclavage à nu dans ses rapports avec les maîtres

Page 169

— 159 — N° 90. GENDARMERIE

DE

LA MARTINIQUE.

L'an mil huit cent quarante-cinq et le dix-huit août, •vers deux heures de l'après-midi, nous Rochaix (Honoré), marechal-des-logis de gendarmerie, Colle et Parisot. gendarmes, tous de la residence de la BassePointe. Certifions que, sur l'avis à nous donné . un cadavre gisait au bord de la mer. vis-à-vis de l'habitation Moulin-l'Etang, nous avons informé M. l'adjoint de la commune de cet événement, lequel a requis M. le docteur Girardon, et nous nous sommes de suite transportes sur les lieux, et en effet nous avons trouvé un tronçon de cadavre déposé depuis peu par la lame, que nous avons reconnu être une femme, à laquelle il manquait la tête, le bras gauche et la cuisse droite- Il ne restait que la moitié du bras droit et une partie de la cuisse gauche, Un pou d'épiderme encore apparent, nous fait penser que ledit cadavre est une négresse, vu l'état de putréfaction dans lequel se trouvait ce débris de cadavre. M. l'adjoint a ordonne l'inhumation sur les lieux, ce qui a eu lieu en notre présence. En foi de quoi nous avons dressé le présent procèsverbal, pour servir et valoir ce que de droit. Fait et clos à la Basse-Pointe, les jours mois et an que dessus, et avons signé. PARISOT.

COLLE.

ROCHAIX.

Vu et enregistré au registre des procès-verbaux de la Lieutenance sous le n° 105. Le Maréchal-des-logis chargé du service, ROCHER.


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.