— 142 — craint qu'il ne mettent a execution un projet d'évasion à l'étranger. J'ai l'honneur de vous prier. Monsieur le chef d'escadron, de vouloir bien donner des ordres aux brigades de gendarmerie et aux postes de chasseurs de montagnes. établis dans cette partie de l'île, pour que des recherches soient effectuées, a l'effet de réprimer un desordre qui ne peut qu'être d'un exemple deplorable. Agréez. Monsieur le chef d'escadron, l'assurance de ma consideration très-distinguée, Le Directeur de l'intérieur, P.
FRÉMY.
Nota. Le style est l'homme, comme on a dit ici : quel homme, d'après un tel style! Oh! mon Dieu, qu'il est bien plus déplorable de voir un administrateur, qui n'est pas même l'organe de la justice legale, dire de pareilles enormites! Quel casuiste ! qu'aurait-il dit des évasions de prisonniers français des pontons anglais! il a donc oublié que la traite est le plus grand crime, dit l'ordonnance... parce qu'elle contient tous les autres... mais au moins l'esclavage, qui n'est que la continuation, l'effet immédiat de la traite ! quelle logique, quelle morale, quand on a passé le tropique !
N° 69. Fort-Royal, le 23 juillet 1845. A MONSIEUR
FRANCE,
CHEF
LA GENDARMERIE DE
D'ESCADRON LA
COMMANDANT
MARTINIQUE.
Mon Commandant , J'ai l'honneur de vous rendre compte que dimanche dernier, 20 de ce mois, jour de la fête patronale de la