La vérité et les faits ou l'esclavage à nu dans ses rapports avec les maîtres

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nègre Martin a été conduit à son travail comme de coutume : à midi, il me fît dire qu'il avait la fièvre; je lui fis prodiguer des soins comme de coutume, et quel fut mon étonnement, que le vingt-six au matin on vint m'avertir qu'il était mort. » Après avoir pris cette note, le sieur Vivier ajouta : « Voilà tout, messieurs, et je m'arrangerai du reste de« vant M. le juge d'instruction. » Et le même jour, vers onze heures du matin, les soussignés, considérant que la gendarmerie est instituée pour faire respecter les personnes et les propriétés, et constater les crimes et délits, obéissant aussi à l'ordre de notre commandant, nous sommes remontés à cheval, afin de prendre des renseignements dans le voisinage de l'habitation Kirwoine, et nous avons facilement reconnu que le bruit de la ville avait circulé dans la campagne, et que la clameur publique accusait le sieur Vivier d'avoir été cause que le nègre .Martin était mort le vingt-cinq mars dernier, a la suite de mauvais traitements qu'il lui avait fait subir depuis près d'un mois. Attendu que la justice est saisie de cette affaire, et qu'il n'y a plus flagrant délit qui nous autorise à agir, nous avons clos et arrêté le présent procès-verbal pour être transmis à M. le procureur du roi, pour servir et v aloir ce que de droit. Au Fort-Royal, les jour, mois et an que dessus, et avons signé. L.

NICOLAS,

DE

COLNET.


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