— 111 — manderait à ce qu'il n'y ait plus de gendarmerie au Lamentin. J'ai fait des recherches contre le sieur Maugé, contre lequel vous m'avez envoyé une copie d'un mandat d'arrêt. M. Papin m'a dit qu'il ne le connaissait pas, et qu'il n'avait jamais paru sur son habitation, je n'en continuerai pas moins, cependant, à poursuiv re mes recherches. Du reste, tout est fort tranquille dans la commune. Je suis avec respect, mon Lieutenant, etc., ROUGÉ, maréchal-des-logis.
GENDARMERIE DE
N°
LA
MARTINIQUE.
47.
L'an mil huit cent quarante-quatre, le cinq du mois d'avril, nous, de Colnet (Eugène), lieutenant de gendarmerie à la résidence de Fort-Royal, certifions que le vingtsix mars dernier, un nègre de l'habitation Kirwoine, sise commune de Fort-Royal, gérée par M. Vivier, fut apporté au cimetière de Fort-Royal,où il a été enterré, la notoriété publique ayant formé des doutes sur le genre de mort de ce nègre, son cadav re, exhumé par ordre do M. le procureur du roi, et M. le docteur Dutrouleau fut chargé de l'autopsie. Les soussignés se trouvaient alors absents pour service, sur l'habitation la Jambette, avec M. le docteur Reynier, et, à leur retour, le brigadier Nicolas se rendit chez M. le commissaire de police, dont les agents avaient assisté à l'exhumation du cadavre, et ce magistrat répondit à ses questions : Un nègre, à la vérité, a été exhumé , mais je ne pense pas que la justice puisse informer. Aujourd'hui, cinq avril, M. le chef d'escadron France,