— 98 — Cette force d'inertie opposée par des esclaves n'était pas sans quelque gravité, et parut embarrassante a M. Roujol, substitut du procureur du roi de Saint-Pierre, qui s'est rendu sur les lieux, aiusi que le general Rostoland à la tête d'un détachement : mais comment tirer l'épée contre des malheureux inoffensifs, qui ne
réclamaient
rien que de juste et n'opposaient aucune force à d'inhumaines et illégales vexations? Quelques personnes connaissaient la vérité des griefs dont les esclaves se plaignaient, et ne pouvaient desapprouver ces malheureux. Les magistrats et la gendarmerie avaient dù dresser des procès-verbaux. On s est bien gardé d'ordonner une instruction qui aurait pu dévoiler les mystères de l'habitation de l'Eyritz , car on sait qu'il y a aussi des mystères sur les habitations. Le general Rostoland, possesseur d'esclaves, et le créole, étaient intéressés à
étouffer
magistrat
les plaintes de ces
malheureux, qui continuèrent d'être nourris comme des poules, de travailler la nuit, et d'être fouettes cruelle-
1845 recevra son magistrats et fonctionnaires créoles ou ce fait a reçu la plus grande publicité
ment. Voilà comme la loi du 18 juillet execution sous des créolisés. Comme
à la Martinique, je considère comme un devoir de le^si-
J'omets beaucoup par des personnes dignes tard ; ils sont tellement répeine à y ajouter foi en ce
gnaler a l'opinion publique en France. de details qui m'ont été envoyés de foi. On les connaîtra plus voltants, qu'on aurait de la moment. N° 37.
Le 29 février \ 844, les habitants du quartier de la prison de Fort-Royal étaient en émoi, en entendant les