— 97 — N. 35. Dans le courant de décembre, un nègre nommé Auguste, de l'habitation Prémorant, appartenant à M. Thorely, beau-frère de M. Morel, président de la Cour royale de la Martinique, s'est présenté a la geôle de StPierre, en demandant à faire une declaration à M. le procureur du roi.
L'esclave Auguste dit à M. quitté l'habitation, parce
avait
Roujol, substitut, qu'il que le géreur voulait le
confié a sa et à celle d'un autre nègre, était mort, que sen ca marade était déjà aux fers après avoir reçu un quatre piquets. M. le substitut lui observa que ce n'était point là un motif suffisant pour s'enfuir de l'habitation. Oh! répliqua Auguste, je n'ai pas voulu subir le sort qui m'attendait ; il eût été le même que celui de quatre de mes
mettre aux fers, par la raison qu'un mulet, garde
malheureux compagnons qui sont morts cette année par suite des mauvais traitements que subir !!!
le géreur
leur a
fait
On a étouffé cette affaire. C'est encore une de ces monstruosités qui se renouvellent journellement. N. 36. Un atelier de l'une des grandes habitations du quartier de la Pointe-Noire, appelée l'Eyritz, s'est
insurgé en
masse. Les nègres ont jeté leur houe, en déclarant qu'ils ne
la
reprendraient
qu'autant
qu'on leur donnerait
la
nourriture prescrite par les règlements, et qu'on n'exige-
Ou morue ni
rait d'eux que le temps voulu par la nouvelle loi. ne leur donnait que du maïs en graine , sans
manioc. On voulait aussi les faire travailler la nuit malgré la
défense
faite par la loi.
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