Comment on traite nos colonies : Candidature officielle et mœurs électorales

Page 144

— 122 — « ordonnait de maintenir Robin en état d' arrestation, arrestation « que le Procureur de la République après examen, jugeait ar« bitraire. « Le tribunal jugea nécessaire un supplément d'information et donna main levée du mandat de dépôt. « L'affaire revint le 18 mai devant le tribunal correctionnel. « Les débats établirent non seulement que Robin était resté « absolument étranger aux scènes de désordre et aux violences exercées « à la mairie de Saint-Louis, mais qu'il ne connaissait point Vira« pin. En outre, ceux-là mêmes qui l'avaient dénoncé comme l'orga« nisateur des désordres... tout en maintenant qu'ils jugeaient Robin « responsable de ces événements... parce que, d'après eux, il eût pu « les empêcher (!!!) affirmèrent qu ils n'avaient à aucun moment « dit, ni même pensé, que Robin avait donné des instructions « pour que des pierres furent lancées. « Robin fut acquitté. « En procédant comme il l'a fait, le capitaine Déroche a privé Robin de la garantie de l'intervention du Procureur de la République, a confondu en sa personne les pouvoirs de l'agent d'exécution qu'il est et qui ne peut que déférer à des réquisitions, avec ceux du magistrat à qui la direction du parquet de Saint-Pierre était confiée. « Ces considérations justifient, à mon sens, la plainte de Robin « contre le capitaine Déroche. Et le magistrat enquêteur Girard ajoute : «... J'estime que les conclusions de M. le procureur général Manès doivent être adoptées. « C'est en vain que le capitaine Déroche prétend n'avoir pas donné l'ordre d'arrêter Robin. « « « « «

« Le 17 avril, M. le capitaine Déroche reçoit de la brigade de Saint-Louis un télégramme ainsi conçu : « Barillet, Boussenot, Boret, Lebel affirment que pharmacien « Robin a excité partisans Archambeaud à jeter pierres. Boussenot « atteint à la poitrine demande arrestation Robin et ne répond pas « de sa pharmacie. Manifestants dispersés. Ordre complètement « rétabli. » « M. le capitaine Déroche télégraphie au commandant d'arrondissement : Très urgent. Rendez-vous extrême urgence Saint-Louis avec brigade cheval pour assurer maintien ordre et procéder, s'il est nécessaire, à arrestation auteurs ou complices de violences (voir art. 60, 309, 311 C.P.) » « Le maréchal des logis Debray adresse au commandant du détachement cette dépêche : « « « «


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.