Vieux papiers du temps des isles

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LE RETOUR DU CORSAIRE

n'a pas voulu les souffrir et même

s'est

porté

jusqu'à

proférer contre eux des injures et des imprécations qui sont indignes de gens de notre nation. » Le comte de Maurepas eut pitié des gens du Sans Pitié et intima aux autorités de Nantes de « finir l'affaire et de remettre aux pirates leurs lettres d'amnistie, Dulaïen excepté ». Nous ne savons pas ce qu'est devenu Dulaïen, Est-il mort dans quelque cul de basse fosse, a-t-il fini comme syndic du bourg du Pouliguen ? Les archives sont muettes sur ce point et Dulaïen fait partie de la cohorte des énigmes historiques avec le Dauphin, le Masque de fer. Joseph. Balsamo,

la chevalière d' Eon. Ce que nous savons c'est

que le Tribunal de l'Amirauté rendit le 26 juillet

1738

sept ans après l'entrée dans la Loire du bateau corsaire, sa sentence d'apurement des comptes de l'affaire du sons Pitié. Le bâtiment fut vendu, nous dit l'arrêt en question, 1.020 livres par le Domaine et le greffier du Tribunal reçut « pour vacations diverses, procès-verbaux.. DÉPOSITIOin

et

honoraires » la somme de 2.060 livres. Pour ce greffiers Isles étaient vraiment des contrées à épices


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