Vieux papiers du temps des isles

Page 214

188

VIEUX PAPIERS DU TEMPS DES ISLES

à la tirer ; elle y serait encore sans le commerce avec les Anglois de la Nouvelle-Orléans ». Les « habitants » de Saint-Domingue tournaient donc, à la fin du XVIIIe siècle, de plus en plus les yeux vers cette Nouvelle-Angleterre, dont ils sentaient bouillonner les forces vives, et se rendaient compte plus ou moins confusément qu'un monde nouveau se forgeait là-bas. « D'ailleurs ce peuple, dont la population incroyable augmente tous les jours la puissance, secouera tôt ou tard le joug de l'Angleterre et nos liaisons nous mettront à même de faire une alliance avec eux et d'avoir de sûrs deffenseurs contre les entreprises de l'Angleterre dont les vues tendent toujours à nous priver de nos possessions d'Amérique ». L'alliance franco-américaine est une nécessité historique et nos possessions antillaises, comme l'indiquait l'auteur du vieux mémoire dont nous avons cité maints passages, sont la « liaison » normale entre Washington et Paris.


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.