UN INVENTAIRE D'UN NOTAIRE CANADIEN
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dressait « une espèce d'écurie avec un grenier à foin ». Ces deux bâtisses furent estimées 16.000 livres. Les notaires sont parfois indiscrets et Me Bacquerise n'a pas craint d'ajouter dans l'inventaire que nous avons eu sous les yeux toutes les sommes que devaient ces dames de Louisbourg à leur marchande de frivolité pour leurs achats de coiffures, chapeaux, dentelles et bas de soie. Ainsi savons-nous que Madame Duplessis avait une petite dette de 51 livres 8 sols, Mademoiselle de la Boularderie de 20 livres 5 sols, Madame Vinet de 39 livres 18 sols. Il n'était pas jusqu'à ces messiurs qui oubliaient de... régler leurs ardoises, M. de la Potterie devait 39 livres et son voisin M. Desnoyelle 48 livres, mais c'est M. Thierry, capitaine d'infanterie, qui tient le premier rang avec 144 livres de colifichets divers ; il est vrai que c'était l'époque de la guerre... en dentelle !