Vieux papiers du temps des isles

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VIEUX PAPIERS DU TEMPS DES ISLES

* * * Sachant les territoires de la Nouvelle France soumis à l'assaut quasi-permanent des Britanniques, Louis le quatorzième s'inquiétait de la dispersion des habitations. « Sa Majesté a toujours regardé comme un des plus grands maux de la colonie d'être dispersée comme elle est en plusieurs habitations éloignées les unes des autres ». Il faudrait faire de la concentration et le roi charge de ce soin le Gouverneur Général et l'Intendant. Louis XIV ne voulait plus de « cloisons étanches » entre les colonies ; il concevait toute l'utilité des régions économiques coloniales, ainsi qu'en témoignent les précisions cicontre : « Sa Majesté veut que le dit sieur de Callières tienne correspondance avec le sieur Marquis d'Amblemont, gouverneur dans les îles d'Amérique, tant pour le bien de l'une et de l'autre colonie, par le moyen du commerce et de l'envoy des denrées et marchandises dont elles auront réciproquement besoing et qui y seront d'un débit avantageux, que pour se donner des assistances mutuelles suivant les dispositions du temps et des occasions qui pourront se rencontrer. Il excitera aultant qu'il lui sera possible les habitants de la Nouvelle-France à l'establissement et à l'augmentation du commerce avec ces isles et fera sçavoir chaque aimée ce qu'aura produit son application à cet égard ». L'entr'aide indochinoise à nos possessions du Pacifique n'est pas on le voit une innovation. Louis XIV n'ignorait pas que les « engagés » plus ou moins volontaires, qui partaient dans les colonies, étaient peu recommandables et qu'il fallait que les pouvoirs locaux tiennent la main à ce que le calme règne parmi les colons.


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