Origines de la Martinique : le Colonel François de Collart et la Martinique de son temps

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ET LA MARTINIQUE

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exemple bien salutaire et consacrant son avoir à cette entreprise, s'était résolu à se fixer à la Martinique avec sa femme et ses trois enfants1. De son côté, du Parquet dirigea sur Dieppe ses deux cousins Le Comte, qui étaient de Saint-Valery, un autre cousin, Jacques Maupas de Saint-Aubin, habitant de Cailleville, Jean de Prancillon, natif de Jonville, Jean Jaham de Verpré, originaire de Valmont, qu'il avait connu officier au régiment, à Picquigny en Picardie, et bien d'autres bons émigrants dont les noms seraient ici sans intérêt. Exceptons-en toutefois celui de Claude de Collart, auquel nous devons une mention particulière, qu'il est nécessaire de précéder de quelques renseignements historiques. Laon2, ancienne résidence des rois Francs, ville forte élevée sur une montagne d'où elle domine une vaste plaine, n'est pas seulement célèbre parles sièges qu'elle soutint au Moyen Age et les combats livrés sous ses murs au temps de la Ligue. Son nom est demeuré pour un autre motif. Vers 1115, la cathédrale de Laon venait d'être terminée. 1 Ils étaient bie unes encore neufans sept ans et deux ans. Voici du reste les dates de leur naissance : 1° Jean fut baptisé le 12 mai 1629 et nommé par M. Jean Le Mesle Mesle et Mademoiselle Marguerite Le Senne (un frère de celle-ci passa à la Martinique, 2° Ch les fut baptisé le 9 octobre 1631 et nommé par Messire Charles de Gueutteville, lieutenant-général au bailliage de Caux, et par Madame Marie Guéroult épouse de M. Guéroult, conseiller du roi, contrôleur aux Gabelles, Nicolas fut baptisé le 1er avril 1636 et nommé par M. Nicolas Le Touvet, contrôleur général des traites foraines, et par Mademoiselle Marie Le Mesle, nièce de Madame de Baillardel. — A partir de l'année 1637, on ne trouve plus d'acte à Dieppe portant le nom de Baillardel. Marie, née en 1639 à la Martinique, épousa dans l'île, en 1res noces, M. Charles Vauclin, de Hautot-le-Vatois, près Fauville, a une lieue et demie d'Yvetot — riche habitant qui donna son nom au bourg martiniquais du Vauclin, lieu de son habitation — et, en 2es noces, M. Marraud de Sigalony, maître chirurgien, dont le Père Labat parle avec éloges dans son « Voyage aux îles d'Amérique. » — Ce fut de Charles que sortit la branche qui continua jusqu'à l'époque actuelle la famille des barons de Lareinty. 2 « La ville de Laon était à la fin du XIe siècle l'une des plus importantes du royaume de France. Elle était peuplée d'habitants industrieux et la force de sa position la faisait considérer comme une seconde capitale. » Aug. Thierry. Lettres sur l'Histoire de France. 1827.


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