Origines de la Martinique : le Colonel François de Collart et la Martinique de son temps

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FRANÇOIS DE COLLART

XVI François de Collart profita de son voyage en France pour régler quelques affaires privées. On voit par des papiers relatifs à la succession de son beau-frère (déjà cité), François-Maximilien de Sainte-Marthe, attaché à la maison enseignante de l'Oratoire, mort à Paris le 29 janvier 1707, que le colonel s'était logé « à l'Hôtel de Saumur, rue de la Harpe, paroisse Saint-Sévérin ». Collart s'y trouvait encore (pour préciser une date) le 19 octobre 1707. Il résulte desdits papiers que sa belle-mère, Mme veuve de Sainte-Marthe, habitant la Martinique, l'avait chargé de recouvrer des fonds à l'Oratoire1, à Paris, puis chez des négociants à la Rochelle et à Nantes, où il dut se rendre pour cet objet. Sa descente à Paris à « l'Hôtel de Saumur » fait supposer, non sans raison, qu'il avait séjourné dans cette dernière ville, où il était à portée de communiquer facilement, par la Loire, avec la ChapelleBlanche et Restigné, pays de sa mère. Ses propriétés rurales ont dû l'y attirer souvent pendant le séjour qu'il fit en France. Nous n'avons pu d'ailleurs fixer l'époque à laquelle les terres d'Auchamp, du Mosey, de Vaux, de la Moinerie, cessèrent d'appartenir à la famille. Vraisemblablement le voyage de Collart ne fut pas étranger à cette affaire. Tout l'engageait à reporter en entier ses intérêts à la Martinique, où sa fortune était considérable. Ses brillants services aux Antilles, sa nombreuse parenté dans la colonie, le tenaient attaché au sol américain par des liens autrement étroits que ceux qu'il pouvait avoir encore en France... Avant d'arriver au récit de la troisième série de représailles, entreprise par Louis XIV contre les possessions 1 L'église de l'Oratoire, rue Saint-Honoré, est devenue, comme on sait, après la Révolution, un temple protestant, qui existe encore. Le P. AbelLouis de Sainte-Marthe (1621-1697), général de cette congrégation jusqu'en 1696, y avait fait entrer le P. Maximilien, que l'on dit « son proche parent ». Nous avons recherché cette parenté. Elle existait au septième degré.


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