Origines de la Martinique : le Colonel François de Collart et la Martinique de son temps

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ET LA MARTINIQUE

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12 décembre 1707 et, suivant ordre de la cour, au Conseil souverain de la Martinique, le 4 septembre 1708. Ce n'est pas sans raison que nous avons donné ces détails. Nous devions montrer de combien de formalités s'entourait l'enregistrement des titres nobiliaires aux colonies, et surtout quels services éclatants il fallait avoir rendus pour les obtenir. Ajoutons, pour surcroît de renseignements, que toutes les pièces dont il vient d'être parlé furent détruites dans l'incendie de l'habitation Collart au siège de la Martinique par les Anglais en 1762, et qu'il a fallu de grands soins de recherches pour en reconstituer le dossier complet sur les minutes conservées dans les diverses archives de la Métropole.

XV Que le lecteur veuille bien nous pardonner d'avoir un moment interrompu le récit pour aborder ce côté spécial de notre sujet... Nous avons laissé le Ludlow quittant Nièves avec la mission d'aller faire connaître en France la capitulation des Anglais. Le mieux que nous puissions faire pour rendre compte des nouvelles dont le chevalier de Nangis était porteur, est de reproduire ici l'article rédigé dans les bureaux du ministère pour être inséré dans la Gazette de France. Il y est parlé de Collart et de du Buq. Les deux expéditions y sont avantageusement résumées. On ne saurait trop insister sur ces faits séculaires, qui prouvent combien nos colonies des Antilles ont eu part, sous Louis XIV, à la gloire comme aux souffrances de la nation. Collart et du Buq n'assistèrent pas à l'affaire de Nièves, dont la Martinique tira un immense profit. La fortune aurait pu les favoriser davantage. M. de Machault en les retenant


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