Origines de la Martinique : le Colonel François de Collart et la Martinique de son temps

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LA MARTINIQUE

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par un grand feu qu'il fit faire fort à propos. Les ennemis eurent deux cents hommes hors de combat et de nostre côté il n'y eust que 17 hommes tant tuez que blessez, ce qui fut cause que les ennemis levèrent le siège. » Ce passage du présent extrait fait sans doute allusion à la dernière rencontre de nos troupes avec les Anglais où notamment Collart « fit merveille ». suivant l'expression de Blénac. Ajoutons, pour clore ce chapitre, que M. de Blénac, signalant au Ministre, M. de Pontchartrain, la belle conduite des officiers qui s'étaient distingués à l'attaque des Anglais, nomme François de Collart au premier rang dans ses demandes de récompenses.

VIII Il nous faut maintenant traverser une période de neuf années, sur lesquelles nous devons passer aussi rapidement que possible pour arriver au récit d'un siège important où le capitaine de Collart sut encore se distinguer, et dont les opérations compliquées différèrent en tous points de celles que nous venons de raconter. La mésintelligence, déjà signalée entre le

Gouverneur

général et l'Intendant, « ayant excité des mouvements et des animosités, particulièrement dans le Conseil de la Martinique, » le ministre se vit contraint, à regret, de proposer au Roi le rappel de M. de Goimpy. L'Intendant n'était pas le plus blâmable en cette affaire. L'âge et la maladie avaient rendu M. de Blénac insociable. En lui donnant le repos, on lui eût prolongé l'existence peut-être ; c'est l'Intendant qui fut remplacé. Le principe d'autorité doit toujours prévaloir. Rarement du reste les gouverneurs vécurent d'accord avec les intendants. Le mariage du sabre avec la plume ne fut pas heureux.


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