Origines de la Martinique : le Colonel François de Collart et la Martinique de son temps

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ET LA

MARTINIQUE

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groupe fut signé à Paris le 27 septembre 16501, et du Parquet prit officiellement possession de ses domaines le 13 mars 1651. De gouverneur de la Martinique il en était devenu le propriétaire. .. Sa grande bonté fit que la plupart des habitants, qui ne voulaient plus payer « aucuns droits » à la Compagnie, eurent absolument gain de cause avec lui. Il les laissa vivre à leur gré, sans leur demander autre chose que la paix. La Compagnie les avait pressurés ; Jacques les combla de douceurs. C'était aller d'une extrémité à l'autre. Plus tard, il s'en repentit. Pour le moment, son état de santé, comme celui de ses affaires (il lui fallait payer les 41,000 livres) l'obligeaient à passer en France. Il avait aussi grand besoin de respirer l'air du pays que de profiter de son voyage pour entreprendre une opération commerciale lucrative. Un navire nommé Le Jardin nouveau, commandé par le capitaine Marc Pitre, était alors ancré dans la rade de Saint-Pierre. Du Parquet s'en fit l'armateur. Il le chargea des meilleures productions martiniquaises et — remettant le pouvoir à son cousin de Saint-Aubin — il mit à la voile pour Flessingue. C'était le port de Zélande qui faisait le plus de trafic avec nos îles d'Amérique... Un placement avantageux lui fut procuré à son arrivée pour les marchandises de premier choix qu'il apportait. Les négociants de Flessingue connaissant et appréciant du Parquet, soit par eux-mêmes, soit par leurs capitaines, avaient trop d'intérêt à lui rendre service pour ne pas en saisir l'occasion. Son expédition terminée, Jacques se rendit en France et vint à Paris. Par l'intermédiaire de M. de Patrocles de Thoisy, qui avait conservé bon souvenir de lui, du Parquet fut présenté à la cour et eut trois audiences du jeune Roi (dont la majorité allait être déclarée). 1 Dans cet acte, passé devant Le Roux et Le Vasseur. notaires au Châtelet, du Parquet avait eu pour fondé de pouvoirs son beau-frère Charles de la Forge, « maréchal des logis de Mgr le prince de Condé. » Ce la Forge avait épousé Suzanne Dyel de Vaudroques, née en 1595 à Cailleville.


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