Grandes figures coloniales I : Victor Hughes, le conventionnel

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VICTOR

HUGHES

FRANC-MAÇON

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Les deux plus importants de ces derniers étaient la Loge « Le choix des hommes », à Saint-Domingue et la Loge « La Paix », à Pointe-à- Pitre (fondée en 1783). Ces loges étaient toutes florissantes. La plus ancienne des Antilles françaises a été « La Parfaite Union et Tendre fraternité écossaises réunies », fondée à Saint-Pierre, Martinique, en 1738. A la Guadeloupe, le plus vieil atelier qui ait travaillé s'appelait « Antigue », constitué au Petit-Canal, à la pointe d'Antigue, le 1er janvier 1750. Les loges coloniales reflétaient les idées de la Métropole et, très attentives aux événements qui se déroulaient en France, elles se préparaient à l'inévitable révolution qui semblait se recueillir avant de franchir le seuil d'un inconnu mystérieux que tous pressentaient formidable. Le 4 janvier 1789, le Grand Orient de France adressait aux loges une circulaire dans laquelle il insistait tout particulièrement sur les obligations et les devoirs des citoyens envers leur Patrie, et le 19 du même mois, une autre, qui faisait l'apologie de sa Constitution, qu'il donnait comme modèle au monde profane, parce que, essentiellement démocratique, elle était basée sur le principe représentatif et sur le suffrage universel. Déjà, dans les fameux « Cahiers », il avait promul-


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