Grandes figures coloniales I : Victor Hughes, le conventionnel

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VICTOR

HUGHES

FRANC-MAÇON

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Le 24 juin 1738, le duc d'Antin 1, pair de France, gouverneur de l'Orléanais, fut élu Grand-Maître de la Franc-Maçonnerie française, affrontant le couroux du roi Louis XV, qui avait fait la promesse d'« embastiller » le titulaire de l'Ordre si celui-ci était Français. Louis XV,ni de Fleury,n'osèrent mettre à exécution cette menace. En 1740, devant la Grande Loge, solennellement assemblée à Paris, le duc prononça un discours dont nous extrayons les passages suivants qui exaltent les principes et l'idéal déjà proclamés par les «Constitutions » d'Anderson en 1723, et qui marquent l'aurore du grand siècle. Malheureusement ces principes et cet idéal ne sont pas encore prêts à devenir le Code moral de l'humanité : « Les hommes ne sont pas distingués essentiellement par la différence des langues qu'ils parlent, des habits qu'ils portent, des pays qu'ils occupent, ni des dignités dont ils sont investis. Le monde entier n'est qu'une grande république dont chaque nation est une famille et chaque particulier un enfant. « Nous voulons réunir tous les hommes d'un esprit éclairé, de mœurs douces et d'humeur agréable, non seulement par l'amour des

1ans.

Il mourut le 9 décembre 1743 à l'âge de trente-six


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