Grandes figures coloniales I : Victor Hughes, le conventionnel

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VICTOR HUGHES

narque infortuné, décide « que le portrait du roi continuera à présider dans la salle de délibération de l'Assemblée et que les officiers municipaux porteront toujours l'écharpe blanche ». C'est une déclaration de guerre à la Convention qui a succédé à l'Assemblée législative, le 21 septembre 1792, et qui, dans sa première séance, a aboli la Royauté et proclamé la République. Elle saura relever le gant. La Martinique suit le mouvement. En parfait accord, les deux colonies avisent aux moyens de défense. Elles signent un pacte fédératif pour se protéger mutuellement. Le gouverneur général de Béhague, qui résidait à Fort-de-France, est reconnu le chef des armées de terre et de mer; l'amiral Rivière qui commande la station des Antilles se joint à lui. Deux députés sont désignés pour aller en France soutenir la royauté : Dubuc fils, pour la Martinique et Clairfontaine, pour la Guadeloupe. Les « patriotes » les plus en vue sont expulsés des îles ou embarqués de force pour la Métropole. Beaucoup se réfugient à SainteLucie et à la Dominique. Marie-Galante qui n'approuve pas cette conduite se sépare de la Guadeloupe et organise un gouvernement propre. Pour répondre


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