Grandes figures coloniales I : Victor Hughes, le conventionnel

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VICTOR

HUGHES

quitte. Son vieil ami et collègue, Fouché, devenu le puissant préfet de police de l'empire, lui avait accordé sa protection. Absous, il rentre au service particulier du fameux ministre de Napoléon qui, après la première abdication de l'Empereur, à Fontainebleau, en 1814, s'en sert comme agent de liaison avec Louis XVIII, dont il protégeait les intérêts en trahissant son maître. Durant les Cent Jours, il reste attaché à la personne de Fouché et après Waterloo, le 18 juin 1815, il prépare, sous ses ordres, le retour des Bourbons. Le 22 juin, Napoleon abdiquait pour la seconde fois et, le 8 juillet 1815, Louis XVIII rentrait dans la capitale, à la tête des armées étrangères. Durant l'occupation de Paris par les troupes ennemies, Hughes se rendit utile et, pour le récompenser, Fouché lui fait obtenir, malgré toute la répugnance de Louis XVIII, le titre de «Commissaire du Roi». En 1817, il est autorisé à se retirer sur les biens qu'il possédait en Guyane Il y meurt en 1826, à l'âge de cinquantesix ans, désabusé, aveugle et atteint de la lèpre1. D'une confiance absolue en lui, d'une» 1. Certains ont prétendu qu'il était rentré on Franco en 1820 et s'éteignit près do Bordeaux en 1822, ce qui est inexact.


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