RAPPEL
ET
MORT DE
HUGHES
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avait évité la croisière anglaise dont la base était à l'est de l'île, aux Saintes. Le pilote qui vint à bord informa Desfourneaux que Hughes avait l'intention d'éluder l'ordre qu'il avait reçu de remettre son autorité et de s'opposer à la réception du nouvel Agent du Directoire. Cela est contredit par la lettre que Hughes écrivit par la suite à Desfourneaux mais ce dernier y crut, se rappelant sans doute les termes de la lettre de Hapel-la-Chenaie : « il faudra la force ou la plus grande adresse pour extirper le tyran de la Guadeloupe », et le lendemain matin, après avoir mouillé devant la Basse-Terre, il décida, après mûre réflexion, de se débarrasser de Hughes par un subterfuge. Il envoya son aide de camp prévenir ce dernier de son arrivée et lui dire que, très fatigué, il le priait de venir dîner à son bord et recevoir des lettres très intéressantes qu'il avait à lui remettre. Hughes se rendit à bord et à l'issue du dîner, en présence du général Le Grand et des officiers supérieurs, il le déclara son prisonnier. Hughes se contenta de lui dire : « Tu me connais bien peu! Envoie seulement prévenir mon épouse qui est accouchée désigné par la Convention depuis 1794 mais n'avait pu rejoindre son poste. En débarquant dans la colonie il publia le décret d'émancipation.