Grandes figures coloniales I : Victor Hughes, le conventionnel

Page 285

LES

CORSAIRES

DE

LA GUADELOUPE

269

De la montagne, sans effort Sortit à l'instant ce trésor, L'espoir des patriotes; Car mes amis à qui doit-on Enfin la Constitution? Aux membres Sans-Culottes! Nous l'acceptons avec transport, La maintiendrons jusqu'à la mort. En dépit des despotes. Amis, leur règne va cesser Et le nôtre va commencer Vivent les Sans-Culottes! Ces chansons sont loin d'être des chefsd'œuvre, mais elles étaient destinées à entretenir dans l'armée républicaine le feu sacré du patriotisme. On les retrouve dans une feuille : La Soirée du Camp, rédigée sous l'inspiration de Carnot, et qui était envoyée par ballots aux armées campées à la frontière. Elles donnent une idée de l'esprit populaire à la grande époque.

Un poète guadeloupéen, Poirié Saint-Au rèle, a chanté la gloire des Corsaires : Sous le ciel embrasé de la zone torride, Apparaît tout à coup une race intrépide, Qui, d'un monde énervé, détestant la langueur Vient retremper son âme aux feux de l'Equateur. Assemblage confus de grandeur et de crimes, Exécrables brigands et héros magnanimes,


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.