Grandes figures coloniales I : Victor Hughes, le conventionnel

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VICTOR

HUGHES

jours le premier sous le Consulat et l'Empire. Né à Narbonne, département de l'Aude, en 1766, on ne retrouve pas la trace de son arrivée à la Guadeloupe, mais il s'y trouvait comme capitaine d'un navire, attaché au port de Bordeaux, après la reprise de l'île par Hughes. Celui-ci le fit corsaire et il courut sus aux Anglais avec une audace et un bonheur inouïs. Comme il était son propre armateur, ses bénéfices dans les prises furent considérables. On peut s'en faire une idée par les résultats obtenus sous l'Empire par un armateur de la Pointe-à-Pitre, le négociant Mallespine, qui, lui-même, a donné les détails : Six corsaires armés par lui, avaient fait 29 prises dont la valeur totale brute a été en livres coloniales de 7,146,456 et nette 6,088,216, dont : moitié pour Mallespine . . . moitié pour l'équipage . . .

3,573.228 3,573,228

Antoine Fuet devint le plus riche Corsaire de la Guadeloupe. Il se maria le 2 juin 1800, à Basse-Terre, avec une demoiselle MarieMagdelaine Dutour, née dans cette ville, du mariage d'un négociant de la colonie, Jean Dutour, natif d'Eymoutier, département de la Haute-Vienne, avec Marie-Magdelaine Michaud. Il avait alors trente-quatre ans. Les jeunes époux vinrent habiter la Pointe-


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