Grandes figures coloniales I : Victor Hughes, le conventionnel

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VICTOR HUGHES

Le nom seul de Victor Hughes devient un symbole de frayeur pour les Anglais. Mais le retour de ces Anglais était à redouter. Hughes fait hérisser les côtes de batteries, bien armées, bien défendues, qui assurent le cabotage en dépit des menaces de l'ennemi qui reste perché sur le rocher des Saintes et qui a à sa disposition quarante vaisseaux, frégates ou corvettes. Il fait agrandir le fort Fleur d'Epée qui n'était à l'origine (1763) qu'une redoute fermée établie pour défendre la Grande Anse et l'entrée du port de la Pointe-à-Pitre, alors en construction. Un fossé circulaire, une vaste citerne, des bastions, des casemates pouvant recevoir 150 hommes, sont ajoutés. Il est mis dans son état actuel. Malheureusement ce fort a été toujours dominé par celui du Morne Mascotte dont il faut rester maître pour pouvoir le garder. Pour exécuter ces travaux, il fait démolir le bourg du Gosier dont il n'y a plus que quelques maisons debout, résultat des combats précédents. L'Eglise surtout donna beaucoup de matériaux l. Se souvenant de la soif endurée à Pointeà-Pitre pendant le siège, alors que les Anglais tenaient sous le feu de leurs pièces l'accès 1. En 1820, l'église n'existant plus, la paroisse fut réunie pour le spirituel à celle de Sainte-Anne. Elle a été reconstruite de nos jours.


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