Grandes figures coloniales I : Victor Hughes, le conventionnel

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HUGHES

REPREND

LA

GUADELOUPE

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L'ennemi s'est retiré au camp de Berville l, de l'autre côté de la Rivière Salée, en face de la ville, avec les débris de ses troupes et ceux des colons qui s'étaient joints à lui. Le bras de mer qui sépare la ville de ce camp n'est pas large et les Anglais font pleuvoir sur la cité, nuit et jour, une grêle de bombes et de boulets.Très à court de munitions, Hughes fait répondre par des cris frénétiques de « Vive la Liberté », répétés par les esclaves récemment affranchis. L'hôpital, asile des prisonniers anglais, n'est pas ménagé par le bombardement quoique se distinguant par un pavillon. La ville est remplie de décombres. Dix bâtiments ont été coulés sur rade, la frégate Thetis et la gabarre La Prévoyante sont fortement endommagées. Hughes trouve dans la vigueur de son esprit et de son caractère des ressources pour faire face à tout. Pélardy est particulièrement chargé de diriger et d'accélérer tout ce qui a trait à l'artillerie Boudet a la tâche d'organiser et d'exercer les 1. Berville, qui est situé sur l'habitation Houêlbourg, tenait son nom de son propriétaire M. Lecointre de Berville.


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