Grandes figures coloniales I : Victor Hughes, le conventionnel

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VICTOR

HUGHËS

nous l'avons dit précédemment, d'une balle en pleine poitrine, lors de l'attaque de la Rivière-Salée, Cartier, de la fièvre jaune, Rouycr, atteint par un éclat de bombe. Il ne reste que 200 hommes valides sur les 1.153 au départ. L es t roupes sont exténuées de fatigue, privées d'eau mais elles ont en abondance du sucre et du café. Hughes, résolu à « bouter » hors de l'île les Anglais, reste inébranlable dans sa résolution, et ne désespère de rien. Pour essayer d'arrêter le feu des Anglais, qui tirent à boulets rouges sur les frégates dans le port, il fait conduire sur l'une d'elle, La plus exposée, tous les soldats anglais faits prisonniers, pensant que l'ennemi ne tirerait pas sur ses propres hommes, mais le moyen ne réussit pas. Le 29 juin, Jervis fait proposer une reddition. Le général Boudet, qui a succédé au général Aubert, est partisan de la capitulation. Il considère la position intenable. Tous les murs de la ville sont criblés de boulets, les toitures n'existent plus, la soif est intolérable sous le soleil ardent des Antilles. Hughes bondit, lui arrache les épaulettes en disant : « Tu es un lâche. Les républicains ne se rendent pas. Tu n'es pas digne de les commander ». Et il charge le parlementaire de Jervis de lui porter cette réponse. « Va dire à ton « Goddam » de maître


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