Grandes figures coloniales I : Victor Hughes, le conventionnel

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HUGHES REPREND

LA GUADELOUPE

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succès. Trois cents « républicains » restent sur le terrain. Hughes doit renoncer à ces attaques, le nombre de ses soldats est trop restreint. Il porte tous ses efforts sur la défense du Morne du Gouvernement, situé à l'extrémité de la ville et qui doit former le dernier réduit de ses retranchements. Le capitaine de vaisseau Merlet, assisté des lieutenants de vaisseau Dupont et Desroches, commande ce poste important. Un autre capitaine de vaisseau, Escubar, commande les canons dispersés dans diverses rues de la ville. La situation devient de plus en plus critique dans le fort Fleur d'Epée, dans la ville et dans le port. Dans les rues de la ville on ne voit plus que de longues files de brancards transportant les morts et les blessés. Dans l'encombrement, la pourriture des plaies se déclare et la mortalité devient élevée. Dans le port, les frégates sont menacées d'être incendiées. De Leissègues les fait protéger en plaçant devant elles des bâtiments marchands et en les « bastinguant avec des fouillards et des balles de coton ». Dumont, ancien capitaine au régiment d'Auvergne, qui commande le fort et a déployé autant de talent que d'intrépidité dans sa défense, a la cuisse cassée par un biscaïen. Trois généraux sont morts : Aubert, comme


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