Grandes figures coloniales I : Victor Hughes, le conventionnel

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VICTOR

HUGHES

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Tout le petit Cul-de-Sac est en feu. Les Français sont dans une pénible situation. De toutes parts la mort et l'incendie font des ravages auxquels vient s'ajouter la fièvre jaune. La batterie du morne Mascotte fait un mal énorme au fort Fleur d'Epée. Le général Aubert charge le capitaine Pélardy de conduire deux pièces de quatre sur un morne voisin très difficile d'accès, d'où il pourra prendre à revers le camp anglais. Avec beaucoup de mal, il réussit à y traîner ses pièces, avec quinze canonniers, mais l'ennemi les découvre, dirige son feu de ce côté, tue plusieurs hommes et les autres s'enfuient, laissant Pélardy seul sur les lieux. Si l'on veut réduire au silence la batterie du Morne Mascotte, qui domine le fort, il faut faire une attaque directe. Hughes fait rappeler Pélardy, rassemble une colonne de 250 hommes et l'envoie à l'assaut des 1.800 Anglais qui y sont retranchés. Cette colonne est repoussée après avoir perdu 112 « républicains ». La perte des Anglais est de 250 hommes. La nécessité de dégager le fort s'imposant, la tentative est renouvelée quelques jours après, avec 800 hommes, mais toujours sans


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