Grandes figures coloniales I : Victor Hughes, le conventionnel

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VICTOR

HUGHES

Pour grossir ses effectifs, il invite les noirs à venir en nombre s'enrôler sous le drapeau tricolore. Tout citoyen qui amène 10 hommes est fait caporal; de 10 à 25, sergent; de 25 à 50, sous-lieutenant; de 50 à 100, lieutenant; plus de 100, capitaine. Parmi les nouveaux capitaines, citons un noir « Vulcain ». Ces hommes sont encadrés par les troupes européennes. Des compagnies de canonniers, de sapeurs, de dragons, de gendarmes sont organisées et s'exercent sous la pluie de fer et de feu qui arrose la ville. Le 11 juin (13 prairial) Jervis est devant la Pointe-à-Pitre, avec six vaisseaux de ligne, douze frégates ou corvettes, cinq canonnières et seize transports chargés de troupes de débarquement et tout l'attirail nécessaire pour un siège. A son tour, il opère un débarquement au Gosier, au même endroit que les Français deux mois auparavant mais en avançant prudemment pour chercher à reprendre le fort Fleur d'Epée, dont l'officier Dumont assure la défense. Il parvient au morne « Mascotte » que les Français abandonnent faute d'hommes pour s'y maintenir et de là commence le bombardement du fort ainsi que celui de «l'Union ». Sa flotte aide l'act ion par mer. L'ennemi établit cinq batteries devant le fort : une de 5 mortiers de 12 pouces, une de


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