Belain d'Esnambuc et les Normands aux Antille

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que datera pour le pays de Caux l'institution de trois prix destinés à faire aimer et mieux connaître les Antilles. Véritable représentant de ces colonies par les services militaires, administratifs et industriels de tous les siens depuis l'époque de d'Esnambuc (1),et ne représentant pas moins bien par son caractère la race française des tropiques, ardente, généreuse, la main et le cœur ouverts, le délégué de la Martinique n'a pas voulu que l'hommage à la mémoire de d'Esnambuc ne durât qu'un jour et fût ensuite comme perdu dans l'église d'une commune. Par l'établissement durable de trois prix de cinq cents francs chacun, à distribuer en cinq ans, il a désiré vivifier pour ainsi dire le souvenir des actes du pionnier, en répandant en son nom, et au nom des Antilles, des bienfaits ainsi que des lumières dans la province où d'Esnambuc est né. — Deux de ces prix ont pour objet, l'un d'exciter l'émulation du bien parmi les marins du pays de Caux, l'autre parmi les hommes du sol, et de préférence parmi les communes qu'ont habitées les familles de d'Esnambuc et de sa sœur: — le troisième prix, qui doit récompenser le meilleur ouvrage, de quelque nature qu'il soit, publié dans l'intervalle de ces cinq années sur les Antilles colonisées par les Français, aura probablement pour effet de faire cesser chez nous pour ces pays l'indifférence qui naît de l'ignorance C'est, à mon avis,

(2).

un exemple qui devrait être imité de

(1) Le capitaine Baillardel s'est déjà montre à nous à la Dominique ; nous le voyons cinq ans plus tard fermement établi à la Martinique. « Ledit sieur de « Saint-André, écrit alors la Compagnie des Iles, verra si l'habitation des pères « Jésuites se peut accroître facilement, parce qu'ils disent qu'elle est trop petite « ou bien demandent que l'on leur eschange avec celle de Baillardel; s'infor« mera combien ledit Baillardel demande pour vendre la dite habitation. » (Instruction pour le sieur Chesneau, dict Saint-André, commis de la Compagnie à la Martinique, 6 février 1641.) (2) Nous espérons bientôt pouvoir publier ailleurs le contrat de cette fondation, promise par une lettre de M. de La Reinty à M. l'abbé Cochet.


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