Belain d'Esnambuc et les Normands aux Antille

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- 49 — sions et des priviléges plus étendus. Puis, comme il fut reconnu nécessaire que quelques associés se chargeassent de prendre un soin particulier des affaires qui pourraient survenir, il

fut

nommé quatre directeurs pour cette année. Ce furent MM. de Guenegault, Martin, Bardin et Berruyer : le sieur de Beauvais, commissaire ordinaire de

la

marine de Ponant, fut nommé

secrétaire « pour escripre les délibérations et résolutions de la Compagnie. » Le 4 février, on pria M. Cavelet Du Hertelay, de vouloir bien, après avoir apuré les comptes, continuer de recevoir les hommes et les choses à embarquer au Havre, comme de vendre le tabac et les autres produits des îles, ainsi qu'il en avait été chargé depuis la création de la Compagnie. On parla de nommer également quelqu'un à Dieppe pour le même office. Le choix se porta sur un sieur Manicher, notaire (1); puis l'on arrêta les articles que les associés devaient demander au Roi. M. Berruyer fut chargé d'en passer le contrat au nom de la Compagnie avec le cardinal. Enfin, le 12 du même mois, Richelieu signait avec ce directeur, dans son hôtel de la rue Saint-Honoré, l'acte par lequel la Compagnie de Saint-Christophe était autorisée à s'étendre et à se nommer la Compagnie des Iles de l'Amérique. D'après les 16 nouveaux articles qui la constituaient, la Compagnie s'obligeait à continuer la colonie établie à Saint-Christophe et à faire tous ses efforts pour en établir d'autres aux îles principales situées depuis le 10e jusqu'au 20e degré au deçà de la ligne équinoxiale, occupées ou non par les princes chrétiens. La conversion des Indiens à notre for devant être un des

(1) Son étude est aujourd'hui celle de M. Le Corbeiller, dont l'obligeance m'a facilité quelques recherches relatives à l'histoire de nos origines coloniales


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